Septembre s’est révélé délicat et volatil comme souvent par le passé, le CAC 40 débutant à 7 297 points pour clôturer à 7 135 points. Les investisseurs restent « ballotés » entre une situation économique mondiale incertaine, des banques centrales qui naviguent à vue sans vision de long terme, le tout dans un contexte d’inflation soutenue !
Les réunions de la FED et de la BCE étaient très attendues.
En l’absence de positionnement/stratégie claire quant à la trajectoire de l’inflation ces deux banques centrales se trouvent contraintes d’être « data dependent » (c’est-à-dire réagissant aux données mensuelles) pour orienter leurs décisions et le ton adopté.
Elles pointent toutes deux le ralentissement de la dynamique économique mais aussi les risques inflationnistes n’excluant pas à nouveau une (des) hausse(s) de taux directeurs avant de rester pendant longtemps sur un plateau élevé. Il faudra donc du temps avant de pouvoir envisager leur baisse ce qui maintiendra les taux souverains américains et européens à un niveau élevé (trop ?).
Aux Etats-Unis toutefois, la FED pourrait bien devoir faire évoluer rapidement son approche face à la phase d’incertitude budgétaire que provoquerait un « shutdown » c’est-à-dire la suspension du paiement des fonctionnaires de l’Etat fédéral (coût potentiel en fonction de sa durée entre 0,2 et 0,4% de PIB !) en cas de désaccord persistant entre les Républicains et les Démocrates au Congrès.
Sur le « front » macro-économique on peut observer des indicateurs américains (confiance du consommateur, indices d’activité, etc..) encore trop résilients (!) du point de vue de la FED, toujours fragiles en Europe (indices d’activité, climat des affaires, etc..)et au ralenti en Chine.
Le mois d’Octobre risque d’être « animé » à nouveau par : les tractations sur le relèvement du plafond de la dette au Congrès américain, l’évolution des indicateurs économiques et de l’inflation, les développements sur Evergrande (société immobilière chinoise en grande difficulté) et surtout la qualité des publications pour le T3 des entreprises américaines dans un contexte marqué par un prix du baril de pétrole, un dollar US et des taux obligataires orientés à la hausse.