Dans la foulée du mois précédent le CAC 40 est resté volatil débutant à 7 137 points alternant séances haussières et baissières pour s’établir finalement à 7 400 points en progression semestrielle de 14,31% dans des volumes faibles, toutefois.
Après une année boursière 2022 exécrable, ce semestre aura été marqué par un retour des investisseurs, ces derniers privilégiant plutôt les valeurs de croissance (technologie, luxe, services informatiques) à celles dites de « rendement » (bancaires, industrielles, foncières, pétrolières, parapétrolières, etc..).
Les réunions de la FED et de la BCE étaient très attendues d’autant que les banques centrales d’Australie et du Canada ont surpris en procédant à une nouvelle hausse de leurs taux directeurs.
La Fed a finalement opté pour une pause laissant inchangés ses taux directeurs à 5/5,25%, tout en n’écartant pas la possibilité de deux hausses de taux additionnelles d’ici fin 2023.
Cette mise « sous surveillance » s’explique par une économie et un taux d’inflation qui restent très résilients, la principale difficulté résidant dans le marché du travail dont la normalisation peine à se concrétiser ce qui continue d’alimenter les salaires et donc les pressions inflationnistes. Dans ce contexte, la politique monétaire devrait être un peu plus restrictive qu’anticipée avec une fourchette de taux directeurs comprise entre 5,5/5,75% en fin d’année vs 5/5,25% en Mars.
Si la poursuite du resserrement monétaire était anticipée (+0,25% sur ses trois taux directeurs dans une fourchette comprise entre 3,5/4%) la BCE a aussi rappelé qu’elle n’était pas prête à relâcher ses efforts de lutte contre l’inflation, n’excluant pas de nouvelles hausses des taux en Juillet et Septembre. Il faut dire que le relèvement de ses prévisions d’inflation confirme que le chemin sera encore long en Europe !
Sur le « front » macro-économique, l’impact des hausses de taux se fait de plus en plus sentir sur les données conjoncturelles (indices d’activité des services, confiance des dirigeants, etc..) aux USA et en Europe, alors qu’en Chine, l’activité peine à repartir contraignant les autorités à intervenir en assouplissant les conditions de crédit à CT notamment.
Après une hausse quasi-ininterrompue des marchés actions depuis le début de l’année il conviendra de surveiller dans les semaines à venir : la situation en Russie après la tentative de putsch de WAGNER, les données économiques et indicateurs d’inflation, mais surtout les publications/communiqués pour le T2/23 des sociétés américaines début Juillet puis européennes ensuite dans un contexte de forte appréciation des valorisations boursières, où la moindre déception risque d’être sanctionnée lourdement !