Comme souvent par le passé le célèbre adage « Sell in May and go away... » s’est vérifié, les marchés actions connaissant un coup d’arrêt dans leur dynamique haussière, le CAC 40 débutant à 7 383 points pour finir à 7 099 proche de son plus bas mensuel à 7 084 points.
Le mois a vu le retour de la volatilité sur les marchés financiers dans le sillage du « feuilleton » des négociations sur le plafond de la dette américaine entre Républicains et Démocrates dans un contexte de ralentissement économique plus prononcé.
Il est à noter que cet affrontement parlementaire n’est en rien anecdotique car son relèvement est nécessaire pour le paiement de certaines dettes fédérales et notamment des salaires des fonctionnaires par exemple.
A l’heure où nous écrivons ces quelques lignes le projet de relèvement de la dette américaine a passé de justesse le stade de la Commission des lois avant d’être présenté rapidement au vote à la Chambre des représentants, scrutin incertain tant les divisions sont fortes même entre membres d’un même parti. Si cette nouvelle étape est franchie, le projet ira ensuite devant le Sénat. Mme JELLEN secrétaire d’Etat au Trésor américain à d’ores et déjà repoussé la date limite du « défaut » de quelques jours au 05/06 prochain.
Si cette incertitude pèse actuellement sur les taux souverains US, la Réserve Fédérale envisage toujours une nouvelle hausse de ses taux directeurs, tout dépendant des prochaines statistiques économiques.
En zone euro, la publication des indicateurs d’inflation par pays sera très surveillée même si pour la BCE il ne fait aucun doute que le resserrement monétaire devra se poursuivre.
En Chine, les indices manufacturiers montrent toujours la fragilité de la reprise confrontée à une faiblesse de la demande domestique et étrangère, les services faisant exception.
En Juin, les investisseurs devraient être influencés par l’issue des négociations sur le plafond de la dette américaine, les indicateurs macro-économiques, un éventuel soutien budgétaire et/ou monétaire du gouvernement chinois sans oublier les préannonces d’entreprises pour le T2 ou l’évolution du prix du baril de pétrole et des matières premières alors que les marchés actions restent proches de leurs plus hauts, alors prudence !