Septembre s’est révélé très délicat dans le prolongement de la fin du mois d’Août, le CAC 40 débutant à 6 034 points pour clôturer proche du plus bas mensuel à 5 762 points en baisse au 30/09 de plus de 19%. Les investisseurs, particulièrement préoccupés par l’évolution de la situation économique internationale, naviguent entre les hausses de taux réponse des banques centrales à une inflation pour l’instant hors de contrôle et les risques de récession à venir.
A côté des mauvais chiffres d’inflation mensuels aux USA qui ont « douché » les espoirs d’une modération du calendrier de resserrement monétaire de la FED, l’actualité a été dominée par l’Italie où la perspective d’un futur gouvernement populiste a entrainé de fortes tensions sur la dette souveraine italienne (10 ans > 4,50%, au plus haut depuis 12/2013 !)
La FED a poursuivi sa contraction monétaire en procédant à une nouvelle hausse de 75 pb de ses taux directeurs les portant à 3-3,25%, au plus haut niveau depuis 2008. Si cette décision était largement anticipée, c’est le message de son Président qui a inquiété les marchés financiers laissant entendre que cette stratégie serait prolongée à un rythme soutenu au moins jusqu’à la fin de l’année.
Avec une politique monétaire aussi restrictive, Jérôme Powell espère voir l’inflation ralentir vers 2% quitte à sacrifier la croissance économique des USA, un choix que semble aussi partager la Banque nationale suisse ou la Banque d’Angleterre.
En Italie et comme attendu, les élections législatives du 25/09 ont donné une majorité au rassemblement des droites (La Ligua, Forza Italia et surtout Fratelli d’Italia). Mme G. MELONI leader de cette dernière formation, semble capable de former un gouvernement d’essence populiste dans un pays fragilisé économiquement et très endetté, une situation qui risque d’entretenir du stress sur les marchés financiers notamment obligataires.
Sur le « front » macro-économique on peut observer des indicateurs américains (confiance du consommateur, baisse du taux de chômage, etc..) et européens (indices d’activité, confiance des ménages, etc..) mitigés ou en repli tout comme en Chine d’ailleurs.
Sans nul doute Octobre sera à nouveau influencé par l’évolution de l’inflation dans les pays occidentaux (impact ou non des premières hausse de taux ?) et du COVID 19 en Chine, la qualité des publications pour le T3 des entreprises américaines mais aussi les ultimes développements de la campagne des Midterms, sans oublier le comportement du baril de pétrole ou des parités de change, indicateurs source de volatilité.