Entamant le mois à 6 437 points, l’indice parisien a d’abord continué de progresser avant de connaître un repli sensible oscillant entre un plus haut à 6 593 pour s’établir sur un plus bas mensuel à 6 125 points dans de faibles volumes néanmoins.
Après un début en fanfare (retour sur les niveaux d’Avril dernier), les marchés tant actions qu’obligataires sont redevenus fébriles à la suite du discours prononcé par le président de la FED lors de du symposium de Jackson Hole.
Lors de cette conférence J. POWELL a insisté sur la nécessité de poursuivre le durcissement monétaire sans donner aucun indice quant à un éventuel changement de cap tout en soulignant que ce choix de poursuivre une politique restrictive conduirait sans doute à un ralentissement de la croissance, « douloureux » pour les entreprises et les ménages. Il estime que ces conséquences négatives sont le prix à payer pour réduire l’inflation car en cas d’échec une dynamique inflationniste hors de contrôle pourrait avoir un impact encore plus grave.
Un tel message jugé très hawkish (« faucon ») par certains économistes, alimente la remontée des taux souverains et renforce la vigueur du dollar.
En Europe, la BCE semble elle aussi décidée à agir coûte que coûte. Certains membres (France, Allemagne notamment)ont réaffirmé la nécessité de poursuivre le relèvement des taux directeurs face aux pressions inflationnistes à court et moyen terme estimant que si le risque de récession économique en zone euro apparaît sérieux, le maintien d’une politique accommodante l’amplifierait à moyen terme tout en portant atteinte à la crédibilité des banques centrales.
Les moyens dont dispose la BCE restent de deux ordres : les hausses de taux directeurs d’ampleur et une possible réduction de la taille de son bilan. Le premier outil semble être l’option privilégiée par la Banque centrale européenne bien que la probabilité d’une annonce d’un arrêt des réinvestissements ne soit pas à exclure.
Le mois de Septembre risque d’être à nouveau volatil entre l’évolution de l’inflation, les hausses de taux CT à venir de part et d’autre de l’Atlantique, le résultat des élections législatives en Italie important pour l’avenir de la zone Euro et les premiers messages délivrés par les entreprises américaines, alors prudence !