Logo - Société parisienne de gestion
Actualités

Les marchés en Juin 2022

Publié le 30 juin 2022

Dans la foulée des mois précédents le CAC 40 a continué de se replier comme les autres grands marchés actions débutant à 6 419 points pour finir à  5 923, en baisse semestrielle prononcée de 17,26%.

Si ce semestre a été en grande partie marqué par une rotation sectorielle brutale, les investisseurs revenant massivement sur les secteurs délaissés et/ou sous-valorisés (bancaires, industrielles, pétrolières, parapétrolières, etc..) amplifiée par les conséquences de la guerre en Ukraine, la fin du mois a vu un léger rééquilibrage au profit des valeurs de croissance (technologie, luxe, services informatiques) du fait des mauvais chiffres d’inflation de part et d’autre de l’Atlantique et des craintes toujours plus fortes de récession dans de les pays occidentaux (probable effet « pricing power »).

ŸLes réunions de la FED et de la BCE étaient très attendues.

La décision de la Réserve fédérale d'augmenter ses taux directeurs de 0,75% et de poursuivre le resserrement monétaire a été salué par les marchés obligataires et actions (effet du "capitaine à la barre") mais cet optimisme a été rapidement tempéré par l'annonce innatendue de la Banque nationale suisse (BNS) de remonter fortement ses taux elle aussi. Cette annonce a provoqué l’inquiétude des opérateurs ceux-ci craignant que le resserrement monétaire en cours dans de nombreux pays n’ait un coût économique très (trop ?) élevé pour la croissance mondiale.

Après 10 ans de baisse la BCE a elle aussi décidé la remontée de ses taux directeurs de 0,25% dès Juillet tout en s’octroyant la possibilité de procéder à une hausse plus forte en Septembre (0,50% contre 0,25%) si les perspectives d’inflation ne montrent pas de signe d’accalmie. Au regard des tensions persistantes, il est fort probable que la Banque centrale européenne ramène son taux de rémunération à 0,75% voire à 1% d’ici la fin 2022. En revanche et pour répondre à l’élargissement des spreads observé entre les pays périphériques (Italie, Espagne, etc..) et les taux obligataires allemands, la BCE réfléchit à un dispositif spécifique destiné à lutter contre un risque de « fragmentation » au sein de la Zone Euro (Cf. crise de 2011) et ainsi protéger les pays fragiles.

ŸSur le « front » macro-économique, les données (indices d’activité manufacturiers et des services, confiance des dirigeants & des consommateurs, taux de chômage, etc..) s’affichent en repli sensible aux USA et en Europe.

En Chine toutefois, le ralentissement de l’inflation et la baisse des prix à la production (sortie progressive des confinements) permettent à la Banque centrale à contre-courant des pays occidentaux, d’assouplir sa politique monétaire laissant espérer un rebond de l’activité.

Après 6 mois de baisse ininterrompue sur les marchés financiers il conviendra de surveiller dans les semaines à venir et par ordre d’importance: les publications/communiqués des sociétés américaines début Juillet puis européennes pour le T2/22 dans un contexte marqué par des valorisations boursières dépréciées, les indicateurs d’inflation, les prix des matières premières et notamment du baril de pétrole sans oublier les développements de la guerre en Ukraine et ses conséquences au niveau international !

Partager sur