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Les marchés en Mars 2022

Publié le 31 mars 2022

Dans la foulée du mois précédent les marchés actions ont d’abord fait preuve de pessimisme évoluant au gré des nouvelles en provenance d’Ukraine, le CAC 40 débutant à 6 396 points pour toucher un plus bas mensuel/annuel à 5 963 (retour sur les niveaux de Mars 2021 !) avant de rebondir fortement et s’établir à 6 660  points les investisseurs retrouvant le goût du risque dans des volumes soutenus (achats opportunistes et/ou de conviction notamment sur les valeurs de « croissance » délaissées depuis le début de l’année ?).

Les réunions de la FED et de la BCE étaient très attendues.

Sans surprise la Banque centrale américaine a relevé son taux directeur mais c’est le ton de son discours qui a retenu l’attention des marchés financiers. La FED prévoit désormais 7 hausses de taux au total en 2022 vs 3 auparavant tout en souhaitant accélérer le rythme de la réduction de son bilan d’autre part. Elle entend ainsi « frapper fort » alors que les chiffres d’inflation sont déjà inquiétants aux USA et pourraient flamber si le conflit en Ukraine venait à perdurer.

Malgré les « risques accrus » liés à la guerre, la BCE accélère elle aussi la sortie de son soutien monétaire à l’économie. Entre le risque d’inflation ou de récession, la Banque centrale européenne a choisi de s’attaquer au premier. Alors qu’elle a significativement réduit sa prévision de croissance pour cette année (3,7 % au lieu de 4,2 % il y a 3 mois), c’est l’envolée des prix qui la préoccupe tout particulièrement.

Son mandat étant de garantir la stabilité des prix avec un objectif à long terme fixé à 2 % (5,1% sur un an glissant en Mars !), la BCE a décidé d’accélérer la réduction de ses rachats d’actifs mensuels à partir d’Avril avant peut-être d’y mettre fin au T3 2022, soit bien avant la fin d’année comme prévu initialement.

L’évolution des discussions russo-ukrainiennes pour tenter de mettre fin à la guerre, les données d’inflation de part et d’autre de l’Atlantique, les résultats de l'élection présidentielle, le comportement des marchés de taux et de matières premières, la qualité des résultats des entreprises américaines pour le T1 2022 mais surtout leurs anticipations animeront sans nul doute les marchés actions en ce printemps, les sociétés européennes ne publiant elles qu’à partir de la mi-Mai.

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