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Les marchés en Avril 2022

Publié le 29 avr. 2022

Comme souvent par le passé Avril s’est révélé volatil, l’indice parisien alternant phases de rebond et de décrue au gré des indicateurs économiques et/ou des tensions géopolitiques débutant à 6 684 points pour s’établir en fin de mois à 6 534 points après un plus bas mensuel à 6 415.

Alors que le FMI a révisé sévèrement sa prévision de croissance mondiale pour 2022 l’abaissant de 4,4% à 3,6% pointant tout à la fois les risques inflationnistes et l’impact du conflit en Ukraine, les investisseurs ont scruté avec attention les discours des banquiers centraux.

La FED est décidée à aller rapidement vers une normalisation de sa politique monétaire, jugeant probable plusieurs hausses de taux directeurs de 0,50%. Face à l’incapacité de l’offre à se redresser assez rapidement, elle estime nécessaire de freiner la croissance.

Pour la BCE, le ton n’est pas aussi agressif mais le message est proche. L’excès d’inflation pourrait se révéler plus durable qu’attendu et la prudence impose de débuter le resserrement suffisamment tôt pour ne pas avoir à se précipiter par la suite. Les risques sur la croissance économique sont donc relégués au second rang, signe que le rapport de force entre les « frugaux » (Allemagne, Pays-Bas, Autriche, etc.) et les pays du Sud (Italie, Espagne, France, etc..) est en train d’évoluer.

De plus, la décision de Gazprom d’arrêter en fin de mois ses livraisons de gaz vers la Pologne et la Bulgarie a provoqué une nouvelle progression des prix du gaz. Les risques sont donc clairement haussiers sur l’énergie (première cause d’inflation importée en Europe !), ce qui a renforcé l’aversion au risque sur les marchés financiers déjà pénalisés par la situation sanitaire très délicate en Chine.

Ÿ**Aux USA, la saison des résultats pour le 1er trimestre bat son plein.**

Ils se sont révélés bons à l’image de : BANK OF AMERICA, COCA COLA, APPLE, IBM,PROCTER&GAMBLE, VISA, SCHLUMBERGER, MICROSOFT, JOHNSON&JOHNSON ou GOLDMAN SACHSpar exemple mais plus délicats pour des sociétés telles :NETFLIX, GENERAL ELECTRIC, ALPHABET (ex GOOGLE),JP MORGAN, GENERAL MOTORS, INTELou AMAZON. Au 29/04 dernier sur 266 publications d’entreprises du S&P 500 (soit plus de 50%) les BPA (bénéfice par action) sont ressortis dans 80% des cas supérieurs au consensus (17% en dessous) en léger recul par rapport au 83% en 2021.

En Europe, les résultats trimestriels étant publiés plus tard de nombreuses sociétés ont néanmoins communiqué positivement autour de leur chiffre d’affaires (même si boursièrement cela n’a pas toujours été salué !) comme pour:AIR LIQUIDE, DANONE, L’OREAL, CARREFOUR, NOVARTIS,HERMES,NESTLE, DASSAULT SYSTEMES, SANOFI, SARTORIUS STEDIM, EUROFINS SCIENTIFIC,TOTAL, LVMH,VINCI,MICHELIN, TELEPERFORMANCE, CAP GEMINI ou SCHNEIDERmais plus prudemment pour:IPSEN,KERING, ADP, ROCHE HOLDING,BIOMERIEUX ou RENAULT.

Sur le « front » macro-économique, les données (indices d’activité des services, confiance des dirigeants, etc..) restent volatiles aux USA et en Europe conséquence des tensions inflationnistes et/ou de la guerre en Ukraine mais aussi en Chine victime des confinements à répétition dans de nombreuses régions.

Il conviendra de surveiller dans les semaines à venir l’évolution des parités de change et le prix du baril de pétrole ainsi que les publications/communiqués des sociétés américaines et européennes dans un contexte de valorisations boursières restant tendues malgré la correction observée sur les marchés depuis le début de l’année !

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