Débutant le mois à 7 546 points, l’indice parisien a d’abord progressé à la faveur de
bons résultats trimestriels américains et dans une moindre mesure, européens, mais
surtout d’espoirs d’avancées concrètes entre la Russie et l’Ukraine. A l’annonce par
F. BAYROU de l’engagement d’un vote de confiance sur son gouvernement le CAC
a reflué pour finalement rebondir à la faveur d’achats (opportunistes ?) notamment
sur les valeurs de luxe très en retard et s’établir finalement à 7 704 points dans des
volumes limités toutefois.
Dans un contexte macro-économique mondial incertain les marchés financiers
attendaient avec fébrilité les discours des banquiers centraux lors du symposium de
Jackson Hole.
Sans attendre la fin des négociations douanières entre les USA et le reste du monde,
son principal représentant américain Scott BESSENT s’est montré particulièrement
satisfait considérant qu’il allait revoir à la hausse ses attentes de recettes. Si celles-ci
ont déjà été intégrées dans les dernières prévisions de déficit permettant de
compenser en grande partie le coût de la relance budgétaire et éviter un dérapage
trop marqué des finances publiques, le prix à payer est une inflation plus élevée qui
réduira les marges de manœuvre de la FED et pénalisera le pouvoir d’achat des
ménages.
L’institution monétaire doit composer avec cette inflation qui rebondit et un marché
du travail se dégradant alors que de nombreux membres plaident pour une baisse
des taux directeurs dès septembre.
Du côté de la BCE on s’interroge toujours sur l’ampleur et la direction des risques
pesant sur les prix, l’évolution de l’inflation restant la principale préoccupation.
D’ailleurs les désaccords entre les banquiers centraux européens persistent :
certains membres estiment que les risques penchent à la baisse en raison
notamment des incertitudes commerciales et du ralentissement de la demande
tandis que d’autres soulignent la résilience de l’économie, la vigueur de l’inflation
dans les services et les possibles pressions haussières liées aux dépenses
publiques ou à la désorganisation des chaines d’approvisionnement. Une nouvelle
baisse des taux en septembre est loin d’être acquise !
Sur le « front » macro-économique les indicateurs américains (confiance du
consommateur, baisse du taux de chômage, etc..) ralentissent, les européens
(indices d’activité, confiance des ménages, etc..) restent très fragiles alors que ceux
de la Chine ne redémarrent que légèrement…
La volatilité risque d’être à nouveau de mise en Septembre entretenue par : le sort
réservé au gouvernement BAYROU le 08/09 prochain et de potentiels arbitrages
entres les différents secteurs (croissance vs défensifs), la lecture des banques
centrales quant aux baisses de taux à venir sans oublier les premiers messages
délivrés par les entreprises américaines pour le T3 (’impact sur elles des nouveaux
tarifs douaniers) sur fond de tensions internationales….