Si le célèbre adage « Sell in May and go away... » ne s’est pas vérifié, les marchés actions ont toutefois connu un mois chahuté alternant périodes de hausses/baisses « à la faveur » des annonces unilatérales de Donald TRUMP relatives aux droits de douane applicables à l’UE (+50% puis décision reportée au 09/07 prochain !). Finalement, le CAC 40 débutant à 7 594 points est parvenu à finir en hausse à 7 752. Il semble que les déclarations « brutales » du Président américain contre l’Europe soient plus un moyen de pression pour arriver à un accord favorable qu’une volonté réelle, à suivre …
Aux Etats-Unis, de nombreuses statistiques anticipent une dégradation de la situation économique à venir du fait de la guerre commerciale. Les ventes au détail ont baissé en Avril sans que les hausses de prix ne soient encore visibles pour l’instant. Toutefois, certaines grandes entreprises américaines ont d’ores et déjà annoncé que les droits de douane commenceraient à être répercutés sur les clients dès la fin de ce mois-ci et plus encore en Juin. Dans ce contexte, la Réserve fédérale prenant acte de l'incertitude accrue des perspectives économiques a décidé lors de son dernier comité de maintenir ses taux directeurs pour l'instant faute d'y voir plus clair.
En Europe, les derniers indicateurs macro-économiques ont confirmé la dégradation de l’activité du fait de la guerre commerciale et la baisse de la consommation des ménages dans un contexte de tassement des pressions salariales. Ces statistiques confirment que la BCE poursuivra son assouplissement monétaire cette année mais la vitesse et son ampleur reste à déterminer.
Du côté chinois, l’économie envoie elle aussi des messages d’indécision avec d’une part une hausse significative des dépenses de consommation lors des vacances de début Mai mais de l’autre un recul de l’indice PMI Caixin des services et des ventes au détail. Face à la guerre commerciale, le pays a besoin de trouver des relais de croissance internes et pour l’heure les mesures de soutien déployées par le gouvernement paraissent (encore !) insuffisantes.
En Juin, les investisseurs resteront focalisés (à nouveau !) sur les chiffres d’inflation et indicateurs macro-économiques notamment aux USA, les négociations commerciales entre les USA et le reste du monde, sans oublier les préannonces d’entreprises pour le T2 25 ou l’évolution des devises et prix des matières premières (pétrole et or notamment) en gardant à l’esprit que les marchés actions ont bien rebondi depuis leurs plus bas de début Avril.