Dans un premier temps les marchés actions ont fait preuve d’optimisme, le CAC 40 débutant à 8 200 points avant de plier victime des (nombreux) allers/retours quant à la mise en place et l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs douaniers faisant craindre aux investisseurs de part et d’autre de l’Atlantique un ralentissement plus fort de l’économie américaine et par ricochet de la croissance mondiale. Finalement l’indice parisien s’est établi à 7 791 points.
L’escalade verbale s’est poursuivie, D. Trump ayant indiqué que les droits de douane réciproques qui seraient mis en œuvre début avril pourraient être plus élevés en représailles aux mesures de rétorsion annoncées par l’Union européenne, la Chine ou le Canada. Dans ce contexte les réunions de la FED et de la BCE étaient très attendues.
Comme très largement attendu par les marchés, la Réserve fédérale américaine a laissé ses taux directeurs inchangés dans une fourchette de 4,25 à 4,50% et il est toujours attendu une baisse de 50 points de base du loyer de l'argent cette année. Presque tous les membres de la FED voient des risques baissiers pour la croissance et des risques haussiers d’inflation alors que J. Powell a laissé entendre que le choc de prix causé par l’augmentation des droits de douane pourrait n’être que "transitoire", un terme qui n’avait pas vraiment porté chance à la Banque centrale en 2021/2022 !
La BCE a quant à elle poursuivi sa détente monétaire abaissant son principal taux directeur de 2,75% à 2,5% (pour mémoire à l’été 2024 ce taux était à 4%). Dans son compte-rendu elle reste prudente quant aux baisses futures pointant la faiblesse des perspectives de croissance en zone Euro pour aider à contenir l'inflation mais relevant les difficultés de recrutements auxquelles font face de plus en plus d'entreprises à cause du vieillissement de la population tout comme la baisse de la productivité du travail qui pourraient pousser à la hausse les salaires et ainsi raviver (un peu) l'inflation.
En Avril les déclarations/annonces de Donald TRUMP et les indicateurs d’inflation seront de nouveau particulièrement scrutés tout comme la qualité des résultats des entreprises américaines pour le T1 25 d’ailleurs et influeront sans nul doute sur l’évolution des marchés pour ce printemps dans un contexte de fort rebond de la volatilité !