Débutant le mois à 7 237 points, le CAC 40 a connu un « petit rallye » de fin d’année après un deuxième semestre bien difficile pour s’afficher en baisse annuelle de -2,15 % à 7 381 points.
En 2025, la question de l’évolution des perspectives économiques sera particulièrement prégnante tant en Europe qu’en Chine où l’économie tourne toujours au ralenti alors que l’écart s’est encore accru avec les USA.
En Europe au-delà des risques domestiques en France où l’absence de visibilité budgétaire et l’instabilité politique devraient peser davantage sur la croissance et dans une moindre mesure en Allemagne, la BCE devra intégrer les conséquences de la politique économique menée par D. TRUMP à partir du 20/01. L’institution européenne poursuivra une politique monétaire légèrement accommodante avec un taux de rémunération des dépôts qui pourrait être abaissé à 2% voire légèrement en dessous. Toutefois, la résilience de la consommation soutenue par la croissance des salaires réels et l’amélioration de la dynamique de crédit limiteront vraisemblablement ses marges de manœuvre. L’euro sera donc durablement affaibli face au dollar.
En Chine et alors que les indicateurs macro-économiques restent très fragiles, le changement « tardif » de discours des autorités chinoises en faveur d’un soutien renforcé à la croissance a relancé l’espoir d’une sortie de crise qui pourrait être tempéré par l’arrivée du nouveau Président américain présageant d’un durcissement de la guerre commerciale.
Du côté des USA, la FED a décidé de procéder à une baisse de 25 pb de ses taux directeurs en Décembre comme attendu mais le message pour la suite était plus incertain. La Banque centrale a fait preuve d’une grande prudence en révisant à la hausse ses prévisions d’inflation et de taux directeurs soutenant le dollar contre les autres devises.
Les investisseurs cette année devront tout à la fois intégrer la poursuite de la baisse des taux d’intérêt en Europe notamment, le rebond probable des pressions inflationnistes aux USA dans un monde de croissance très déséquilibrée. En outre, un certain nombre de facteurs influeront sur l’évolution des marchés financiers et de façon non exhaustive :
\ <le positionnement très « data dependent » des banques centrales (réagissant en fonction de la tombée des indicateurs mensuels) dans un contexte économique mouvant voire récessif,
<l’éventuelle reprise de l’activité économique en Chine et ses conséquences sur la croissance et l’inflation mondiale,
\ <la volatilité des parités de change (€/$, €/£, etc…) et du prix des matières premières avec un baril de pétrole s’établissant en moyenne (Brent vs WTI) autour des 72$,
<la persistance des risques géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient, Chine/Taïwan, etc…) qui restent des facteurs d’incertitudes et de menaces réelles.