Après un mois d’octobre marqué par un regain d’optimisme, les marchés actions ont connu un mois de novembre volatil mais finissent globalement stables grâce à la perspective d’une baisse de taux de la Fed, à la fin du shutdown aux Etats-Unis et aux espoirs de paix en Ukraine.
Novembre avait pourtant mal commencé avec une chute brutale, en début de mois, des grandes valeurs technologiques américaines sur fond de craintes d’une bulle autour de l’intelligence artificielle. En dépit de publications solides pour le secteur, notamment pour NVIDIA, les premières révisions à la baisse des investissements en IA générative ont ravivé le débat autour d’une possible normalisation du cycle d’investissement, suscitant des interrogations sur la soutenabilité des valorisations les plus élevées.
Toujours aux Etats-Unis, un accord a été trouvé à la mi-novembre entre Républicains et Démocrates pour mettre fin au shutdown le plus long de l’histoire (43 jours) permettant ainsi la publication des données statistiques essentielles notamment les chiffres de l’emploi pour septembre…qui ont confirmé le ralentissement du marché du travail. En fin de mois, les investisseurs ont retenu la communication jugée « dovish » de plusieurs membres de la Fed, confirmant une probable nouvelle baisse des taux en décembre et permettant ainsi aux indices finir à l’équilibre (+0,1% pour le S&P 500).
En Europe, la situation est restée contrastée avec des indicateurs économiques toujours moroses. En France, les débats houleux autour du budget 2026 se sont poursuivis, avec le vote de plusieurs amendements fiscaux jugés défavorables aux entreprises, générant ponctuellement de la volatilité. Au final, les marchés européens ont stagné (+0.02% pour le CAC 40) ou légèrement progressé (+0,3% pour l’Eurostoxx 50) sur le mois.
Enfin, sur le plan géopolitique, le relatif apaisement entre la Chine et les États-Unis observé fin octobre lors de la rencontre Trump-Xi a été confirmé par plusieurs annonces concrètes sur des points clés (terres rares, logiciels stratégiques).
Pour la fin de l’année, les investisseurs se focalisent désormais sur un élément : la réunion de la Fed du 9/10 décembre, lors de laquelle une baisse du taux directeur de 25 points de base est désormais largement anticipée. En Europe, on suivra l’issue des débats budgétaires français. Enfin, la perspective d’un accord de paix russo-ukrainien, porté par les Etats-Unis, pourrait apporter un catalyseur aux marchés européens mais l’incertitude sur ce sujet reste forte.