Les marchés actions ont fait preuve d’optimisme saluant tout à la fois les bons résultats de très nombreuses sociétés notamment européennes et surtout les discours des banques centrales laissant à penser que des baisses de taux ne sont plus très loin (Juin possiblement ?), le CAC 40 débutant à 7 934 points pour finir sur ses plus hauts à 8 206 points.
Dans ce contexte les réunions de la BCE et de la FED étaient très attendues d’autant que la Banque Nationale Suisse (BNS) a abaissé ses taux la première.
Lors de sa conférence de presse, C. Lagarde a ouvert la voie à une potentielle baisse des taux directeurs en Juin tout en soulignant que si l’inflation évoluait dans la bonne direction il demeure encore trop d’incertitudes quant à son retour durable vers la cible des 2%. La BCE souhaite disposer de plus d’informations notamment sur l’évolution des salaires et des bénéfices avant d’agir statistiques dont elle ne disposera que dans 3 mois.
Aux USA, J. Powell a confirmé que la FED avait également besoin de plus de temps pour disposer de nouvelles données comme les chiffres sur l’emploi et surtout un signal clair de réduction des tensions sur le marché du travail, prérequis pour freiner l’inflation dans la durée (pour mémoire objectif d’inflation à 2%). A cet égard la hausse des prix à la production qui a fait suite à celle des prix à la consommation a relancé les craintes d’une inflation (trop ?) résiliente même si la faiblesse des ventes au détail confirme le tassement de l’activité économique.
Après un parcours boursier très favorable au 1er trimestre, la qualité des résultats des entreprises américaines pour le T1 24 et leurs anticipations, puis les publications européennes influeront sans nul doute sur l’évolution des marchés actions pour ce printemps mais la volatilité risque d’être au rendez-vous, surtout en cas de déceptions !