Débutant le mois à 7 370 points, l’indice parisien s’est d’abord replié à nouveau sur des résultats de sociétés jugés moins satisfaisants qu’attendus touchant un plus bas à 7 130 avant de rebondir fortement à la faveur d’espoirs de baisses de taux pour s’établir finalement à 7 631 points dans des volumes limités toutefois.
Dans un contexte macro-économique mondial délicat les marchés financiers attendaient avec fébrilité les discours des banquiers centraux lors du symposium de Jackson Hole.
Le patron de la FED a pointé l’évolution favorable de l’inflation vers sa cible des 2% fixée par son double mandat (stabilité des prix et plein-emploi). Souhaitant éviter une dégradation additionnelle du marché de l’emploi, il a mis en avant le fait que les risques étaient mieux équilibrés. Très attendue cette intervention n’a toutefois pas levé le doute relatif au rythme de l’assouplissement monétaire envisagé. Ainsi il s’est bien gardé de se prononcer sur le rythme à adopter ne validant pas pour l’instant, l’approche agressive des marchés qui tablent toujours sur 100 pb de réduction d’ici la fin de l’année.
Du côté de la BCE, les membres favorables à une nouvelle baisse des taux directeurs seraient de plus en plus nombreux. Les récentes données statistiques de croissance (moins bonnes qu’attendues), de salaires et de prix en ralentissement tout comme la perspective d’un assouplissement monétaire outre-Atlantique plaident en faveur de cette baisse dès Septembre. Toutefois, cet assouplissement monétaire en zone Euro devrait être graduel et le retour aux 2% fixé par son mandat ne devrait être atteint qu’au cours de la deuxième partie de l’année 2025 nécessitant dès lors de trouver un équilibre délicat entre des taux subsistant en territoire restrictif aussi longtemps que nécessaire et une politique monétaire trop stricte qui comporterait des risques.
Sur le « front » macro-économique les indicateurs américains (confiance du consommateur, baisse du taux de chômage, etc..) ralentissent, les européens (indices d’activité, confiance des ménages, etc..) restent volatiles alors que la Chine ne redémarre toujours pas malgré plusieurs mesures de soutien.
Le mois de Septembre risque d’être à nouveau volatil entre les baisses de taux attendues de part et d’autre de l’Atlantique (0,25 ou 0,50% ?) sans oublier les premiers messages délivrés par les entreprises américaines pour le T3 sur fond de fin de campagne présidentielle tendue aux USA !